Lambeaux de mémoire Shreds of memory

Introduction

La mémoire n'est pas comme un film enregistré dans le cerveau. Elle n'est pas nécessairement datée. Les souvenirs n'ont pas d'étiquettes pour les classer. Mais comme une vieille photo, ce qui s'y trouve peut donner une bonne idée. La mémoire est faillible aussi. Chaque examen pris le montre bien. La mémoire est maléable, elle dépend de l'attention portée, elle dépend de l'interprétation portée, elle peut être manipulée. Les bons souvenirs sont habituellement plus facile à revivre, le désir de les ressentir est là. Les mauvais, au contraire, sont à éviter. Ils sont souvent réprimés, oubliés. Quelquefois, ils peuvent s'imposer et rendre la vie plus difficile. Ce qui encourage leurs répressions. Les souvenirs sont souvent attachés à un détail qui peuvent les ramener. Les odeurs ont cet effet, en particulier. Mais un endroit, un sentiment, une impression peuvent aussi déclencher des souvenirs particuliers.

to come

Les histoires qui me reviennent sont étranges. Par moments, je me souviens avoir eu des souvenirs apparemment impossibles. Comme un des personages d'histoire de science-fiction , on dirait que certains de mes souvenirs ne sont pas possibles. Ils ont étés implantés. Je ne serais que le clône du «barbu». Ou alors je suis comme ce personnage barbu qui communique télépathiquement avec les clônes et reçoit leurs souvenirs.

Et puis même, après avoir entendu récemment parler de l'histoire vraie de Sybil, je me demande si certaines drogue m'ont été données à mon insu. Comme la demoiselle Mason, source de l'histoire de Sybil, qui fut droguée par sa thérapeute pour pouvoir écrire cette histoire extraordinaire de personalités multiples. Des drogues hallucinogènes qui rendent réalistes des rèves. Et puis, l'hypnose.

Cet hiver (2015-2016), j'ai retrouvé plus de souvenirs aussi aidé par certains films (Jimmy P., 2014 et A beautiful mind, 2001). Les films montraient des gens qui ont subi des traitements aux électrochocs. C'est prouvé fiable pour affecter la mémoire. Je me suis rappelé avoir subi ces traitements au retour d'une aventure en Asie, qui est à écrire. Cette aventure étant arrivée durant des événements historiques permet de situer dans l'espace (Viet Nam) et le temps (1968).

Il faut donc comprendre que je suis assez sceptique de ma mémoire. A la fin de mon adolescence, j'avais peu de souvenirs de mon enfance. Comme si tout y était classé secret, ou écrit en blanc sur blanc. Avec le temps, cependant, certains événements, certains endroits m'ont semblé familiers. Pourquoi? J'avais de forts sentiments devant des choses peu importantes. Pourquoi? Et puis, j'ai eu un souvenir qui l'expliquait un peu.

Ces souvenirs revenus ne sont pas tous nets. Comme si les papiers écrits blanc sur blanc avaient été déchiquetés. Des lambeaux de mémoire qui expliquaient beaucoup. Mais comme l'archéologue devant un ancien papyrus, chaque morceau doit être mis à sa place, étudié. Les morceaux disparus, devinés. Mais peut-être que ces souvenirs restants sont plus intacts que les souvenirs ordinaires puisqu'intouchés depuis...

Voilà donc que j'ai assez des lambeaux de mémoire pour en retranscrire. A quel point représentent ils la réalité? Quelles parties sont implantées, quelles parties sont imaginées, quelles parties sont oniriques? Je vais essayer de faire la différence et encoder les souvenirs que je crois moi-même moins probables en tons moins contrastés. Le fait de les écrire aidera peut-être aussi à en faire revenir d'autres ou à les clarifier. Il s'agit d'un projet en évolution. Et je vais essayer de les classer chronologiquement.

Vu que j'écris tout ça directement sur un site internet, je peux utiliser certains effets. Les notes qui se trouvent normalement en bas de page par exemple, sont souvent visible en survolant le texte ou le *. J'ai deux références de la sorte dans cette introduction.

Premier jet en 2011, mis à jour le 4 mars 2016 © Serge Lamarche

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